En juin 2016, la probable fusion entre la branche de l'expertise comptable (134000 salariés) et celle des centres de gestion agréés (CGA, 800 salariés) était évoqué. Etant donné le déséquilibre des forces entre les deux branches, il apparaissait évident que la fusion allait plutôt tourner à l'absorption de la plus petite des deux par l'autre. Quoi qu'il en fût, l'échéance de septembre 2016 était mise en avant pour le rapprochement.
Lors de la dernière commission paritaire des experts-comptables, qui s'est tenue début janvier, un point d'étape a été fait sur ce dossier. En premier lieu, les partenaires sociaux ont bien été forcés de constater que l'échéance de septembre avait été un peu trop anticipée. Pour autant, a priori, un rapprochement avec les centres de gestion agréés semble toujours d'actualité. Les experts-comptables continuent d'ailleurs de parler de "fusion absorption".
Ils ont toutefois pris conscience qu'un tel processus n'allait pas pouvoir consister en une simple annexion des CGA. Au contraire, avant toute chose, ils vont devoir recueillir l'aval officiel des absorbés. Ce n'est qu'ensuite que les experts-comptables pourront évaluer "l’opportunité et les conditions de cette fusion absorption".
La première de ces deux opérations ne saurait être considérée comme une formalité. Les observateurs avisés du paritarisme ont peut-être noté qu'en septembre dernier, les représentants patronaux des CGA ont dénoncé la convention collective de la branche. A l'évidence, si l'on en croit les échanges paritaires des experts-comptables, cette dénonciation n'a pas été suivie d'une prise de contact avec eux.
Les représentants des CGA tenteraient-ils de faire monter les enchères afin d'éviter de disparaître corps et âmes ? Affaire à suivre.