Ce week-end, le gouvernement a multiplié les annonces contradictoires sur la fiscalité en 2018. La cacophonie donne le sentiment d'une navigation à vue.
Le moment folklorique est d'abord venu d'Édouard Philippe en personne, qui est intervenu à la première convention d'En Marche. À cette occasion, le Premier Ministre a soutenu qu'une baisse d'impôts de 7 milliards € interviendrait en 2018.
On s'est pincé pour comprendre comment ce mini-choc fiscal allait se produire. Il fallait en fait comprendre qu'Édouard Philippe préserverait des baisses d'impôts prévues par l'équipe antérieure, soit 6 milliards pour les entreprises et 1 milliard pour les ménages, selon des voies qui restent à décider.
Les promesses de Le Maire sur la fiscalité
De son côté, Bruno Le Maire, aux journées économiques d'Aix, a expliqué qu'il était possible de baisser les dépenses et les impôts la même année.
Dans cette perspective, le gouvernement tiendrait donc son objectif de réduction du déficit tout en baissant les recettes de l'État. On imagine que l'effort sera intense. Le problème est que nous sommes à la mi-juillet et que l'ampleur de cet effort paraît d'autant plus large que le gouvernement ne semble pas avoir la moindre idée sur les mesures à prendre.
Pour l'instant, donc, nous sommes à l'heure des promesses. L'automne risque d'être très chaud.
Bruno Le Maire
« Je suis convaincu qu’on peut à la fois baisser les dépenses publiques et baisser les impôts pour les Français et pour les entreprises. Je pense qu’on peut faire les deux en même temps »