Dans le cadre de la généralisation de la complémentaire santé, les minima légaux pour les contrats collectifs d’entreprise ne représentent que des garanties planchers. Tout dirigeant peut toujours surpasser le panier socle afin d’optimiser la couverture en santé de ses salariés et d’en prévoir des avantages économiques et sociaux.
Surpasser les minima légaux en santé pour satisfaire les besoins des salariés
Le panier socle établi par la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013 propose des garanties de base pour la complémentaire santé des salariés. Toutefois, il ne correspond pas forcément aux besoins des employés de chaque entreprise qui varient en fonction de la prépondérance d’un sexe, de la pyramide des âges, des états de santé…
Ainsi, un contrat adapté aux travailleurs dans le secteur du bâtiment et de sexe masculin en majorité n’est pas un modèle pour les salariés d’une chaîne de coiffure ou d’esthétique. Ce même constat sur le secteur d’activité doit être réutilisé pour choisir les garanties en fonction des types et niveaux de risques encourus. Les métiers dangereux ont notamment besoin de garanties plus étendues sur les accidents du travail par rapport à celles d’une profession exercée principalement au bureau.
Dépasser les minima légaux en santé pour des objectifs socio-économiques
Loin d’être une charge, le contrat santé collectif doit être perçu comme un investissement aux yeux des dirigeants. Il faut effectivement tenir compte du bien-être des salariés si l’on attend une reconnaissance et donc une meilleure productivité de leur part. Il est ainsi avantageux de choisir les garanties en fonction des besoins réels en santé du personnel bien qu’elles soient supérieures et plus coûteuses que celles du panier de soins ANI.
Le dirigeant peut par exemple compenser le surcoût par des avantages fiscaux et sociaux si le label responsable est respecté. Aussi, au-delà du panier responsable et des incitations fiscales, une couverture santé maximale permet à l’entreprise de négocier facilement les autres conditions de travail en sa faveur. Elle peut notamment dépenser un peu plus pour la complémentaire santé et économiser dans les charges salariales. Le tout est de savoir négocier avec les délégués syndicaux ou directement avec les employés concernés.