Le panier de soins ANI prévu par la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013 représente un minimum légal pour tous les contrats collectifs de complémentaire santé dans les entreprises. Chaque dirigeant a toutefois intérêt à surpasser les garanties proposées par la loi afin d’offrir une couverture suffisante pour les salariés et ainsi bénéficier de leur reconnaissance.
Priorité aux besoins des salariés et non au panier de soins minimum
D’ici 2016, toute entreprise doit mettre en place un contrat santé compatible au panier de soins ANI ou aux éventuels accords de branche auxquels elle est soumise. Le minimum légal n’est pourtant pas la seule priorité du chef d’entreprise, car il doit principalement se pencher sur les réels besoins en santé des salariés, véritables sujets de la complémentaire santé collective.
Dans cette optique, le panier de soins minimum peut paraitre moins cher, mais si les employés ne sont pas bien couverts, les dépenses engagées ne représenteront qu’une charge et non plus un investissement. Il est effectivement avantageux pour l’entreprise d’améliorer la qualité de vie au travail du personnel par une complémentaire santé adaptée à leurs attentes. Cela lui permet entre autres de tisser des liens de confiance avec les salariés, d’en obtenir une reconnaissance répercutée sur la productivité ou encore de négocier facilement d’autres conditions de travail (salaires, objectifs…).
Comment passer du panier de soins minimum à une couverture optimale ?
Renforcer les garanties pour dépasser le panier ANI ne consiste pas seulement à augmenter tous les remboursements proposés par la loi. L’essentiel est d’offrir une couverture suffisante établie à partir des réelles attentes des salariés tout en veillant sur le rapport prestations/coût. Le meilleur moyen d’y parvenir est de négocier avec les délégués syndicaux ou directement avec les employés en organisant par exemple un référendum.
À partir des besoins identifiés, l’employeur peut facilement choisir les garanties adaptées et peut ne plus booster certaines couvertures de l’ANI qui pourraient déjà être suffisantes. De par les négociations, il peut également convenir avec les salariés des garanties prioritaires à étendre par rapport aux risques encourus, à la pyramide des âges ou à leur état de santé en général. De cette manière, l’interaction entre employeur et employés est assurée et l’entreprise peut économiser sur les postes de santé laissés sur le niveau du minimum légal.