Les frais dentaires font partie des soins très coûteux alors que le remboursement de la Sécurité sociale est relativement faible, voire inexistant pour certains actes. Pour le contrat santé d’entreprise, des garanties suffisantes s’imposent alors pour ces dépenses, surtout s’il couvre les ayants-droit des salariés.
Des soins dentaires onéreux et mal couverts par l’Assurance maladie
Les soins dentaires courants ne font pas partie de ceux qui sont redoutés financièrement du moment où le praticien consulté ne dépasse pas le tarif conventionnel de la Sécurité sociale. En effet, ces frais sont couverts à 70 % selon un tarif plus ou moins égal aux frais réels. C’est lors des interventions spécifiques que tout se complique, notamment sur l’orthodontie, les prothèses et les implants.
Les dépenses en orthodontie ne sont par exemple remboursées que pour les moins de 16 ans. Et malgré cela, le ticket modérateur est toujours très élevé : 193,50 € couverts pour des frais réels qui peuvent atteindre 600 € par semestre sur 3 ans. Par ailleurs, une prothèse pratiquée en tarif libre par un chirurgien-dentiste peut coûter environ 600 € pour une prise en charge qui s’élève à seulement 107,50 €.
Enfin, les implants qui sont plutôt considérés comme ayant une vocation esthétique sont ignorés par l’Assurance maladie. Afin que le reste à charge pour les salariés ne soit pas trop pesant, il convient donc à un chef d’entreprise de souscrire de bonnes garanties pour le poste dentaire. Mais encore faut-il les choisir minutieusement.
Soins dentaires : adapter les garanties aux besoins des salariés
Si l’on se réfère aux minima légaux, les 125 % de la base de remboursement de la sécurité sociale pour l’orthodontie et les prothèses ne sont pas forcément adaptés aux attentes des salariés. L’idée est effectivement de faire correspondre les garanties à l’ensemble du personnel selon plusieurs critères : la pyramide des âges, l’état de santé, etc. Le chef d’entreprise doit surtout opter pour des couvertures maximales s’il compte assurer le conjoint et les enfants de ses employés.
Pour arriver à un consensus, la meilleure solution consiste à consulter l’avis des concernés sur leurs besoins réels en soins dentaires. Il faut notamment étudier attentivement l’offre des assureurs sur le remboursement des dépassements d’honoraires, de l’orthodontie, des prothèses et des implants. Une bonne couverture des soins dentaires permet à un dirigeant d’encourager ses employés à cotiser au régime santé de l’entreprise plutôt qu’à celui du conjoint.